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Covid-19 : les écoles veulent "une clarification des process"

Source Extrait de l'article Le Journal du Dimanche, le 13 septembre 2020 par Marie Quenet à consulter sur


Repérage des élèves symptomatiques, fermetures de classes, avis médical pour revenir en cours… Les décisions varient d'un endroit à l'autre. Enseignants et chefs d'établissement aimeraient des clarifications.

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41% des principaux et proviseurs sont "inquiets"


Les situations varient beaucoup selon les territoires. Le ministère de l'Education a beau avoir publié des fiches pour indiquer aux chefs d'établissement la marche à suivre face à un cas suspect ou confirmé de Covid, la décision de fermer (ou non) une classe ou une école relève en réalité des autorités sanitaires locales (en lien avec la préfecture et le rectorat).

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Certificat médical ou non?


Car de nombreuses questions demeurent : comment distinguer symptômes Covid et maladies saisonnières habituelles? Faut-il exiger un test PCR pour les cas suspects qui souhaitent revenir à l'école? Si un élève est contaminé, doit-on informer tous les parents ou seulement les cas contacts? "Nous demandons une clarification des process. Là, c'est un peu la panique à bord!", témoignent les collègues du SE-Unsa, l'un des principaux syndicats d'enseignants.

Si un avis oral donné à la famille suffit, le ministère doit le préciser

Une illustration? "Aujourd'hui, quand on a un cas suspect, les instructions ministérielles disent que l'élève peut revenir en classe après avis médical. Mais on ne sait pas quelle forme ça doit prendre…", explique le syndicat. Si l'Ordre des médecins a rappelé que les consignes officielles n'imposaient pas la présentation d'un certificat médical - que les parents ont beaucoup de mal à obtenir -, certains se méfient. "Si un avis oral donné à la famille suffit, le ministère doit le préciser, juge-t-on au Snuipp-FSU. C'est une responsabilité trop grande : si jamais ce n'est finalement pas un rhume mais le Covid, des parents pourraient nous le reprocher."

Quelques chefs d'établissements vont d'ailleurs au-delà des consignes. Exemples? Dans le primaire, une directrice d'école privée réclamait, nous dit-on, un test pour un élève qu'elle avait vu jouer, sans masque, au parc, après la classe. A HEC Paris, ce sont tous les étudiants qui ont été priés de fournir une attestation de test PCR négative de moins de 72 heures avant leur arrivée sur le campus. "De plus en plus de parents m'appellent parce qu'on leur demande de faire passer un test PCR à leurs enfants même s'ils n'ont pas de symptômes, affirme Valérie Piau, avocate spécialisée dans le droit de l'Education. C'est une atteinte aux libertés individuelles et à la vie privée."


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